Par renal
Extrait du livre « Abécédaire de la Sagesse
De Christophe André, Alexandre Jollien et Matthieu Ricard
En psychologie, la peur désigne l’ensemble des réactions du corps et de l’esprit face à la présence d’un danger, réel et concret. L’anxiété, pour sa part, regroupe les réactions face à la possibilité d’un danger, c’est-à-dire un danger qui approche ou qu’on imagine. Comme on le dit souvent, l’angoisse est une peur sans objet. Sans objet immédiat, mais pas sans réalité, tant elle asservit notre corps et notre esprit. Le paradoxe, c’est que les personnes anxieuses ne s’en sortent pas si mal face aux vraies difficultés, lorsqu’elles surviennent ; mais elles s’épuisent à les imaginer, les prévoir, les attendre, les planifier. Parce ce que le cerveau anxieux traite la virtualité comme la réalité, avec autant de sérieux et d’énergie. (Christophe)
Il y a une autre dimension capitale dans l’autocompassion, c’est d’avoir conscience que la souffrance fait partie de l’expérience humaine, que lorsqu’on souffre, on est aux cotés de tout un tas d’autres gens qui souffrent. Et l’idée n’est pas de dire : « il y a pires souffrances que les tiennes », ni « il n’y a pas que toi qui souffre » ; on ne cherche pas non plus à empêcher la souffrance d’exister. L’objectif est de comprendre que finalement, cette souffrance est une expérience humaine universelle et qu’en fait, lorsque je souffre, je ne suis ni seul, ni anormal, ni isolé, ni un échec ; juste dans une humanité partagé. (Christophe)
Bretagne Avril 2021
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