Par renal
Un chat perdu
Un chat perdu rôdait
Aux portes des maisons.
Une vieille cousait,
Assise à son balcon.
« O vieille ! dit le chat,
Je vis de peu de chose :
Deux pétales de rose
Comblent mon estomac. »
« En ce cas, dit la vieille
Entrez, pauvre matou ;
Dormez dans ma corbeille,
Faites comme chez vous. »
Mais allez croire un chat !
Dès qu’il fut chez la vieille,
Il lui mangea jusqu’à
L’ouate de ses oreilles.
Maurice Carême
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