Par renal
Extraits du livre « Les merveilleuses mères veilleuses »
De François Garagnon.
La mère contient toute la tendresse dont est capable le monde. Elle en est même dépositaire, sans saisir la correspondance inouïe qui se noue entre l’harmonie de ses gestes et la musique des sphères.
La mère cadence les nuits et les jours, elle les ordonne dans son amour, elle exauce les attentes de sa présence rassurante. Elle délivre le sens des choses comme une fleur délivre son parfum. Sa présence est comme une prière, un alléluia en forme de mère, et ses berceuses qui mènent à la royauté des songes ont la force liturgique d'un chant de louange.
Après t'avoir attendu, je t'ai veillé. La veille est une autre forme de l'attente, elle sollicite pareillement la tension et l'attention. Pareillement, elle ralentit le temps, elle le retient ou le redoute parfois les deux. Sur tes sourires ravissants, le temps était nectar. Sur tes fièvres, le temps était poison, puis onction guérisseuse. J'attendais. Je passais ma vie à attendre, au rythme des éclosions successives, au fil des jours et des nuits.
Photo Renal
Thème Magazine © - Hébergé par Eklablog