• Origine du cocotier

    Maria aimait un homme. Ses parents la forcèrent à en épouser un autre. L'amant malheureux, transformé en poisson, à l'occasion d'un déluge, s'adressa à Maria en ces termes :

    - Maria, ton père m'a jeté un mauvais sort. Il m'a changé en poisson ! Si tu m'aimes, sors-moi de l'eau, plante-moi dans ton jardin.

    Maria enterra ce poisson qu'elle adorait autrefois sous forme humaine.

    Bientôt, un arbre inconnu se mit à pousser. Il donnait des fruits extraordinaires, semblables à des têtes humaines. C'était le premier cocotier.

     

    COCOTIER REDUUIT
     
    Cocotiers, photo Renal, Martinique

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  • « Au origines du monde »

     

    Origine des citrouilles

    Une bréhaigne faisait en vain des neuvaines pour avoir un bébé. Un jour, désespérée, elle hurla :

    - Mon Dieu, même s'il n'a qu'une tête, donne-moi, accorde-moi un bébé ! De grâce, Dieu gracieux !

    Au bout de quelques mois, elle accoucha d'un chef, avec des trognons de membres. Le monstre attira les foules. Ses parents l'aimaient. Il grandit. La tête seule grossissait. Le bébé pleurait, chialait sans arrêt. Il hurlait si fort que tout le village en était excédé.

    Le roi ordonna que l'on décapitât cette tête qui ne savait que pleurer. Les parents implorèrent grâce, en vain. Dura lex sed lex !

    Le père portait le cercueil sur son épaule, quand un étranger qui passait par là lui donna une graine, lui disant de la planter sur la tombe du gnard, et de rentrer chez lui sans se retourner.

    Une fois de retour chez lui, le père se retourna, vit une plante qui avait rampé jusqu'à lui. Il la suivit jusqu'à la tombe, y trouva des fruits de la grosseur d'une tête : les premières citrouilles.

     

    POTIRON REDUIT

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  • Pourquoi le  corbeau a la voix rauque

     

    Jadis, tous les oiseaux chantaient d'une voix suave. Y compris le corbeau. Un jour, grande réunion des animaux de la forêt. Il s'agissait de délibérer sur les problèmes de sécurité. Le corbeau, indifférent à la convocation, continuait de chanter dans son coin, s'enivrant de ses mélodies. Le singe vient le chercher pour participer à l'assemblée. Rien à faire ! Le singe tente de l'amadouer :

     

    - Quelle voix superbe ! Venez chez moi ! Mes enfants vous écouteront dans le ravissement. Le corbeau va chez le singe, chante. Le singe, pour le féliciter, lui passe la main dans le dos, puis lui tord le cou, afin de lui apprendre à respecter les convocations. Maître Corbeau tombe dans les pommes. Après un moment, Seigneur Singe le réveille de son évanouissement, en l'aspergeant d'eau. Depuis lors, le corbeau ne sait pas dire autre chose que  ouaak.

    corbeaux
     

    http://www.toutimages.com


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  • araignee_041

    L’araignée et la mouche

    Sieur Araignée soupirait après Damoiselle Mouche. Plusieurs fois, il lui parlait d’amour et la conjurait de devenir sa femme. Elle refusait, car il l’a dégoûtait. Un jour, elle vit Sieur Araignée rappliquer. Elle ferma toutes les portes et fenêtres de sa demeure. Elle prépara un pot d’eau bouillante. Elle attendit. Sieur Araignée appela, la suppliant de le laisser entrer. Elle répondit en lui jetant à la figure l’eau bouillante. Sieur Araignée en fut bien marri et cria : Je ne te pardonnerai jamais ce sale coup. Tous les descendants te mépriseront. Tu n’auras jamais la paix avec nous ! Sieur Araignée tient parole, et cette haine pour les fines mouches est encore bien visibles.

     

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  • La luciole, la roussette, le moustique, le crocodile

     

    Jadis, les bêtes parlaient. Bathala (dieu) convoqua une assemblée générale pour délibérer à ce sujet. Comment éviter aux bêtes leur anéantissement par les humains ? L'assemblée eut lieu à flanc de coteau. Toutes les bêtes étaient présentes, sauf la luciole, la roussette, le moustique, le papillon de nuit et le crocodile, qui se présentèrent en retard.

    Bathala convoqua les retardataires, leur demandant des explications. La luciole répondit :

    -  Je  ne  fais  que  marcher  depuis  hier. J'habite très loin, dans la septième montagne. Pardonne-moi ! La nuit, je ne pouvais pas voler, à cause de l'obscurité. Je n'ai pas de lanterne.

    - Eh bien, désormais, je t'accrocherai une lanterne.

    Au tour de la roussette d'être interrogée :

    - Pourquoi ce retard ?

    -  Parce que je n'ai pas d'ailes, j'envie les oiseaux.

    -  Bon, je te donnerai des ailes ! répondit Bathala. Mais je te punirai de ton exécrable sentiment d'envie. Tu pourras voler, mais seulement de nuit. Le jour, tu seras aveugle ! Le moustique s'approcha à grands pas de Bathala. Il pleurait, marmonnant son excuse :

    -  Pardon,  petit  comme je  suis,  je  suis méprisé par mes compagnons. Voilà la cause de mon retard.

    - Vraiment ! Eh bien, pour que tu puisses te défendre, malgré ta petitesse, je te donne une-bonne arme, ce dard, grâce auquel tu pourras piquer n'importe qui, et sucer son sang.

    - Grand merci !

    Ce fut au tour de la tortue.

    - Dans notre village, dit-elle, il y a beaucoup de voleurs. Pour peu qu'on perde de vue sa demeure, on se fait chaparder quelque objet. J'ai d'abord dû aller confier mes affaires à mon compère kumara.

    - Désormais, tu porteras ta maison sur toi, dit Bathala.

    Le dernier à être convoqué était crocodile, célèbre menteur.

    -  Quel prétexte vas-tu trouver pour ton retard ? Beau parleur, charlatan !

    - Bathala, tandis que je venais à l'assemblée, comme compagnon de voyage, j'avais invité le papillon de nuit, mais il est si lent, avec sa peur des lampes...

    - Peur des lampes ? Mais il les aime trop. Cesse donc de mentir ! Tu auras désormais deux langues.

    L'assemblée se dispersa, chacun des retardataires muni du don de Bathala. 

     

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  • La lune et le soleil

     

    Jadis, Lune et Soleil étaient mariés. Ils avaient des tas d'enfants : les étoiles. Soleil aimait beaucoup ses gosses. Mais chaque fois qu'il tentait de les embrasser, il les brûlait, tellement il était chaud. Cela rendait Lune furieuse. Elle lui interdit de les toucher. Cela le rendait fou de chagrin.Un jour, Lune alla à la fontaine pour laver le linge. En partant, elle dit à Soleil de ne pas toucher ses moutards durant son absence. À son retour, néanmoins, elle vit que Soleil lui avait désobéi. Plusieurs des mômes avaient péri.De rage, elle arracha un bananier pour le frapper ; mais lui, il lui lança du sable sur le visage. C'est pourquoi, de nos jours, vous pouvez voir des taches sur la lune.

    Alors, Soleil se mit à la poursuivre, et c'est ainsi depuis lors. Quelquefois, il s'en approche tant qu'il peut presque l'attraper ; mais elle se sauve au loin. C'est une explication des éclipses de soleil.

    (extraits de "Au origines du monde") 

     

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  • Maykapal le créateur

     

    Au commencement, le ciel était bas. Avec un bambou assez long, on pouvait le toucher. La terre était brûlante. Rivières et mers bouillaient. Soudain apparut un géant nommé Maykapal.

    Indisposé par la chaleur, il souleva le ciel à sa hauteur actuelle. Néanmoins, il faisait encore très chaud. Le soleil, en ce temps-là, avait deux yeux.

    Maykapal avec son épée transperça un des yeux du soleil. Cela fit du bien à la terre, fort sèche. Mais Maykapal n’était pas satisfait de son aridité. Il prit dans sa besace des graines, les sema. Il déchira les nuages, fit pleuvoir. Quelques  jours plus tard, la terre était couverte de plantes et de fleurs. Ensuite, Maykapal décida d’éclairer la nuit. Il prit sur la   plage des coquillages scintillants et nacrés, les accrocha au ciel. Voilà l’origine des étoiles et de la lune. Alors, il retourna chez lui au mont Arayat.

     

    terre_064

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