• Extraits du livre « La joie et l’allégresse »

    Du Pape François.

     

     

    N’entretenez aucun souci ; mais en tout besoin recourez à l’oraison et la prière, pénétrées d’action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu. Alors la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, prendra sous sa garde vos cœurs et vos pensées.

     

    La force intérieure qui est l’œuvre de la grâce nous préserve de la contagion de la violence qui envahit la vie sociale, car la grâce apaise la vanité et rend possible la douceur du cœur. Le saint ne consacre pas ses énergies à déplorer les erreurs d’autrui ; il est capable de faire silence devant les défauts de ses frères et il évite la violence verbale qui dévaste et maltraite, parce qu’il ne se juge pas digne d’être dur envers les autres, mais il les estime supérieur à lui-même.

     

    Il n’est pas bon de nous regarder de haut, d’adopter la posture de juges impitoyables, d’estimer les autres indignes et de prétendre donner des leçons constamment. C’est là une forme subtile de violence.

    La joie et l’allégresse (5)


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  • Extraits du livre « La joie et l’allégresse »

    Du Pape François.

    La douceur est une autre expression de la pauvreté intérieure de celui qui place sa confiance seulement en Dieu. Quelqu’un pourrait objecter : «  Si je suis  trop doux, on pensera que je suis stupide, que je suis idiot ou faible. » C’est peut être le cas, mais laissons les autres penser cela. Il vaut mieux toujours être doux, et nos plus grands désirs s’accompliront : les doux « posséderont la terre », autrement dit, ils verront accomplies, dans leurs vies, les promesses de Dieu.

     

    Le monde des ragots, fait de gens qui s’emploient à critiquer et à détruire, ne construit pas la paix. Ces gens sont au contraire des ennemis de la paix et aucunement bienheureux.  Les pacifiques sont source de paix, ils bâtissent la paix et l’amitié sociale. A ceux qui s’efforce de semer la paix en tous lieux, Jésus a fait une merveilleuse promesse : Ils seront appelés fils de Dieu.  Et si parfois dans notre communauté, nous avons des doutes quant à ce que nous devons faire, « poursuivons donc ce qui favorise la paix », parce que l’unité est supérieur au conflit.

     

    Il n'est pas facile de bâtir cette paix évangélique qui n'exclut personne mais qui inclut également ceux qui sont un peu étranges, les personnes difficiles et compliquées, ceux qui réclament de l'attention, ceux qui sont différents, ceux qui sont malmenés par la vie, ceux qui ont d’autres  intérêts. C’est dur et cela requiert une grande ouverture d’esprit et de cœur, parce qu'il ne s'agit pas d'« un consensus de bureau ou d'une paix éphémère, pour une minorité heureuse » ni d'un projet « de quelques-uns destiné à quelques-uns. » Il ne s’agit pas non plus d'ignorer ou de dissimuler les conflits, mais d’accepter de supporter le conflit, de le résoudre et de le transformer en un maillon d'un nouveau  processus ». Il s'agit d'être des artisans de paix, parce que bâtir la paix est un art qui exige sérénité, créativité, sensibilité et dextérité. Semer la paix autour de nous, c’est cela la sainteté !


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  • Extraits du livre « La joie et l’allégresse »

    Du Pape François.

     

     

    En chaque frère, spécialement le plus petit, fragile, sans défense et en celui qui est dans le besoin, se trouve présente l’image même de Dieu.

     

    Les béatitudes ne sont nullement quelque chose de léger ou de superficiel, bien au contraire ; car nous ne pouvons les vivre que si l’Esprit Saint nous envahit avec toute sa puissance et nous libère de la faiblesse de l’égoïsme, du confort, de l’orgueil.

     

    Si nous vivons tendus, prétentieux face aux autres, nous finissons par être fatigués et épuisés. Mais si nous regardons leur limites et leurs défauts avec tendresse et douceur, sans nous sentir meilleurs qu’eux, nous pouvons les aider et nous évitons d’user nos énergies en lamentations inutiles. Pour Sainte Thérèse de Lisieux,  « la charité parfaite consiste à supporter les défauts des autres, à ne point s’étonner de leur faiblesses. »

    Photo : Église de Ponthion


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  • Extraits du livre « La joie et l’allégresse »

    Du Pape François.

     

     

    Toi aussi, tu as besoin de percevoir la totalité de ta vie comme une mission. Essaie de le faire en écoutant Dieu dans  la prière et en reconnaissant les signes qu’il te donne. Demande toujours à l’Esprit ce que Jésus attend de toi à chaque moment de ton existence et dans chaque choix que tu dois faire pour discerner la place que cela occupe dans ta propre mission. Et permet-lui de forger en tout ce mystère personnel qui reflète Jésus Christ dans ce monde  d’aujourd’hui.

     

    N’aie pas peur de viser plus haut, de te laisser aimer et libérer par Dieu. N’aie pas peur de te laisser guider par l’Esprit Saint. La sainteté ne te rend pas moins humain, car c’est la rencontre de ta faiblesse avec la force de la grâce. Au fond, comme disait Léon Bloy, dans la vie « il n’y a qu’une tristesse, c’est de n’être pas des saints. »

     

    Lorsque quelqu’un a réponse à toutes les questions, cela montre qu’il n’est pas sur un chemin sain, et il est possible qu’il soit un faux prophète utilisant la religion à son propre bénéfice, au service de ses élucubrations psychologiques et mentales. Dieu nous dépasse infiniment, il est toujours une surprise et ce n’est pas nous qui décidons dans quelle circonstance historique le rencontrer, puisqu’il ne dépend de nous de déterminer le temps, le lieu et la modalité de la rencontre. Celui qui veut que tout soit clair et certain, prétend dominer la transcendance de Dieu.

     

    La joie et l’allégresse (2)

    Église Saint Étienne de Bar-le-Duc


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  • Extraits du livre « La joie et l’allégresse »

    Du Pape François.

     

    Pour être saint, il n'est pas nécessaire d'être évêque, prêtre, religieuse ou religieux. Bien des fois, nous sommes tentés de penser que la sainteté n’est réservée qu'à ceux qui ont la possibilité de prendre de la distance par rapport aux occupations ordinaires, afin de consacrer beaucoup de temps à la prière. Il n'en est pas ainsi. Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes là où chacun se trouve. Es-tu une consacrée ou un consacré ? Sois saint en vivant avec joie ton engagement. Es-tu marié? Sois saint en aimant et en prenant soin de ton époux de ton épouse comme le Christ l'a fait avec l’Eglise. Es-tu un travailleur ? Sois saint en accomplissant honnêtement et avec compétence ton travail au service de tes frères. Es-tu père, mère, grand-père ou grand- mère ? Sois saint en enseignant avec patience aux enfants à suivre Jésus. As-tu de l'autorité? Sois saint en luttant pour le bien commun et en renonçant à tes intérêts personnels."

     

    La sainteté, au fond, c'est le fruit de l'Esprit Saint dans ta vie.  Quand tu sens la tentation de t'enliser dans ta fragilité, lève les yeux vers le Crucifié et dis-lui: "Seigneur, je suis un pauvre, mais tu peux réaliser le miracle de me rendre meilleur". Dans l'Église, sainte et composée de pécheurs, tu trouveras tout ce dont tu as besoin pour progresser vers la sainteté. Le Seigneur l'a remplie de dons par sa Parole, par les sacrements, les sanctuaires, la vie des communautés, le témoignage de ses saints, et par une beauté multiforme qui provient de l'amour du Seigneur, « comme la fiancée qui se pare de ses bijoux».

     

     La joie et l’allégresse (1)


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  • Extraits du livre « Les merveilleuses mères veilleuses »

    De François Garagnon

     

    On ne sait trop comment la nommer. Elle est tout à la fois celle qui donne la vie et qui élève, celle qui console, protège et guérit, celle qui veille, qui ne cesse de veiller. On dirait que c'est là son destin: veiller éternellement, depuis toujours et d'âge en âge, jusqu'à l'aube des temps nouveaux. À travers son fils, c'est sur l'humanité entière qu'elle veille. Elle est la vie et la souffrance qui l'accompagne, et la vitalité qui la conduit. Son amour a conduit à imaginer l'inconcevable: c'est que la mort n'est pas l'ennemi de la vie, mais sa compagne familière, son alliée vers la résurrection promise. Elle est une tempête de ciel bleu, vivifiante et magnifique. C'est cela: la vigueur et la beauté. La douceur jusqu'à l'infinie bonté. La patience jusqu'au don de soi. Le pardon, autant dire cette force par-delà le don qui va jusqu'à étreindre ceux qui ont crucifié l'Amour. Réconciliation. Miséricorde. Depuis deux mille ans, peintres et sculpteurs cherchent

    à capter les reflets de cette douceur maternelle presque surnaturelle. Les plus grands compositeurs ont célébré en musique ce déchirant Stabat Mater, mère toujours debout, debout comme l'est la dignité de ceux qu'on a persécutés au mépris de la vérité et de la justice, et qui n'ont plus que cette dignité pour se tenir droit. Ce n'est pas assez dire qu'elle a donné la vie: elle a donné vie au monde.

    Comment une toute petite femme peut-elle contenir un si grand amour, être à ce point immense et royale et vénérable ? Elle est l'infini de toutes les mères, cette part d'elles dont la perspective s'évade vers l'Au-delà de tout. Cette part de sacrifice qui se mêle à leur destin, comme une goutte de sang teinte la transparence de la vie, non pour la souiller, mais au contraire pour la sacraliser.

    Son image est multiple. Multiple aussi est son nom. Notre-Dame du Bel Amour ou de la Sainte-Espérance, Notre-Dame de Miséricorde ou de la Garde, Notre-Dame de Toute-Grâce ou de Bon Secours, Notre-Dame de la Solitude, Notre-Dame des Douleurs, Notre-Dame de Liesse. La Joie Notre-Dame. Elle a le nom de tous les grands vents qui bouleversent le cœur des hommes, de tout ce qui souffle et souffre en eux: la grâce, le bonheur, la confiance, l'affliction, la solitude, l'amour. "AIMER" soupire éternellement le grand souffle de l'Esprit quand il a dispersé chacune des lettres de son prénom: "MARIE".

    Un très beau livre que je conseille vivement à toutes les mamans.

     

    Photo Renal : Chapelle de Valmy juillet 2018

     

     

     


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  • Extraits du livre « Les merveilleuses mères veilleuses »

    De François Garagnon.

     

    Ah ! La belle vie qu’on vit quand on vit avec ceux qu’on aime et la conscience de ce qu’on aime ! Cela, vous le savez sans rien avoir appris, dès les premiers jours de votre vie, au fil des tout premiers regards, sous le chaud rayon des premiers sourires. Peu après que votre mère vous ait donné la vie.

     

    Vous ne vous demandez pas si vous aimez votre enfant : vous l’aimez. Même s’il est loin d’être parfait, même si tout ce qu’il fait ne vous agrée pas, même si vous ne le comprenez pas toujours, même s’il se montre parfois capricieux voire hostile à votre égard, vous continuez malgré tout de l’aimer, de manière inconditionnelle.  Parce qu’il est votre enfant. C’est exactement  comme cela que vous devez aimer votre destin.

     

    Dieu surgit dans les profondeurs des mères et fait monter en elles, comme une lame de fond, une insondable tendresse que nulle digue ne saurait arrêter, que même un océan de peines ne saurait dissoudre.

     

    Les merveilleuses mères veilleuses

    Photo Renal


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  •  

    Extraits du livre « Les merveilleuses mères veilleuses »

    De François Garagnon.

     

     

    Ce sont les mères et les enfants qui voient la violette sous la mousse et le reflet de Dieu dans l'éclat d'un sourire. Ce sont les mères et les enfants qui chantonnent en marchant et s'attardent aux confidences du vent. Ce sont les mères et les enfants qui prennent le temps de s'accorder à toutes ces choses infimes qu'on se promet d'aborder un jour quand on aura le temps. Mais on n'a pas le temps, on n'a jamais le temps. Il y a tant de choses à faire qui nous font oublier d'être. D'être ce que nous sommes appelés à devenir.


    C’est une loi naturelle méconnue : les enfants embellissent les femmes, ils donnent à la femme cette beauté accomplie, ce sourire fécond, et cette générosité de regard.

     

    Une  mère est, par définition, celle qui sait. C’en est parfois agaçant, mais c’est ainsi. Quand vous étiez petit, elle régnait sur votre avenir, à présent elle n’a plus de pouvoir sur vous, mais elle reste souveraine.

     

    Ah ! La belle vie qu’on vit quand on vit avec ceux qu’on aime et la conscience de ce qu’on aime ! Cela, vous le savez sans rien avoir appris, dès les premiers jours de votre vie, au fil des tout premiers regards, sous le chaud rayon des premiers sourires. Peu après que votre mère vous ait donné la vie.

     

    Les merveilleuses mères veilleuses (8)


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  • Extraits du livre « Les merveilleuses mères veilleuses »

    De François Garagnon.

     

     

    La mère et l’enfant sont dans un secret incommunicable, celui des origines, et c’est pourquoi il leur arrive si souvent de se surprendre d’amour, de s’envoûter l’un de l’autre, de s’enivrer ensemble en se buvant des yeux.

     

    Les mères savent qu'il est un travail singulier qui exige plus d'amour, de patience et de renoncement que toute autre tâche: le travail de présence. Être là simplement, disponible, dévoué, dans l'attention de l'écoute, la prévenance du regard et l'instinct des gestes qui apaisent, sans égard pour le temps qui passe pour les obligations qui attendent au dehors. La mère est toujours dans l'expectative de cette seule bonne  santé de leur enfant qu'expriment la vigueur et la joie. Pour cela, elles sont prêtes à donner ce qu'elles ont de meilleur: du temps, de la tendresse, de la confiance. Des nuits de veille. Veiller. Ce don de soi est un don du cœur, c’est l’humble courage de l’amour qui ne s’énonce en mots ni ne se calcule en temps. Avec une infinie patience, veiller. Dans ce monde voué à l’efficacité, il n’y a plus guère que les moines, les mères et les marins qui veillent. Autant dire les contemplateurs d’infini.

     

    Les mamans ont le génie des petits gestes réparateurs, du regard qui relève, de la caresse qui console, du sourire qui embellit. Elles savent le pouvoir d'un mot, le mot opportun qui réconcilie avec la vie. Elles  connaissent la beauté agissante du sourire qui donne confiance et fortifie au point de rendre invulnérable celui qui en a été rassasié. Elles remplissent d'affection les coupes vides du quotidien afin de faire connaître aux enfants, encore incertains quant à l'usage du monde, l'ivresse de la beauté. Beauté de tout ce qui vit, beauté en la création entière!

     

    Les merveilleuses mères veilleuses (7)


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  • Extraits du livre « Les merveilleuses mères veilleuses »

    De François Garagnon.

     

     

    Après avoir protégé ta vie, il sera temps de révéler en toi la saveur de la tendresse, du don et des joies inaltérables. De réveiller surtout le courage d'exprimer ta singularité légitime. Je t’aiderai à déchiffrer tout ce qui passe à travers toi, qui ne se comprend pas d’abord et qui œuvre en secret pour ton unité. Je t'enseignerai, petit d'homme, je t'enseignerai le lien étrange et si fort entre l'exigence et l'abandon. L'abandon à plus haut que toi. Avec toi, j'ai perçu comme une fulgurance qu'aimer est la seule manière de connaître puisque c'est le seul moment de notre vie où  nous basculons comme une cascade dans le don, l'abandon et donc la surabondance. Je m’emploierais donc à nourrir assez ta générosité pour faire de toi un torrent de vie. En veillant sur le trésor de ton existence, j’ai appris à ne compter que les instants qui comptent. Et ce qui compte n’a pas de prix. Ce sont les mille premières heures de veille qui comptent. Après, on devient vaste et inépuisable comme le silence de l’amour.

     

    Les merveilleuses mères veilleuses (6)

    Photo Renal, jardin des Tuileries juillet 2018


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  • Extraits du livre « Les merveilleuses mères veilleuses »

    De François Garagnon.

     

     

    La mère contient toute la tendresse dont est capable le monde. Elle en est même dépositaire, sans saisir la correspondance inouïe qui se noue entre l’harmonie de ses gestes et la musique des sphères.

     

    La mère cadence les nuits et les jours, elle les ordonne dans son amour, elle exauce les attentes de sa présence rassurante. Elle délivre le sens des choses comme une fleur délivre son parfum. Sa présence est comme une prière, un alléluia en forme de mère, et ses berceuses qui mènent à la royauté des songes ont la force liturgique d'un chant de louange.

     

    Après t'avoir attendu, je t'ai veillé. La veille est une autre forme de l'attente, elle sollicite pareillement la tension et l'attention. Pareillement, elle ralentit le temps, elle le retient ou le redoute parfois les deux. Sur tes sourires ravissants, le temps était nectar. Sur tes fièvres, le temps était poison, puis onction guérisseuse. J'attendais. Je passais ma vie à attendre, au rythme des éclosions successives, au fil des jours et des nuits.

     

    Les merveilleuses mères veilleuses (5)

    Photo Renal


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  • Extraits du livre « Les merveilleuses mères veilleuses »

    De François Garagnon.

     

     

    Le cœur d'une mère est toujours ouvert, comme le sont ses bras, comme sait l'être aussi son regard lorsqu'il s'écarquille à force de se donner dans les profondeurs de l'âme, tout au fond des yeux de l'enfant qui boit. Sa voix est notre première musique, la première harmonie qui ait fait vibrer notre vie. Nous la connaissions déjà quand nous étions au fin fond, dans la clairière de l'être, au plus intime de la vie. Juste avant la trouée de lumière. Avant la mise au monde, la mise à vie. Vie-à-vie de deux regards qui s'échangent des connivences belles et folles comme des serments. Et ce chant inaugural est, pour chaque petit d'homme, comme le premier matin du monde. La mère ponctue de sa présence une sorte d'unité primordiale. Intouchable. Préservée depuis la nuit des temps comme un secret immémorial.

     

     

    C'est presque une loi de spiritualité vivante: plus on est petit, plus l'infini s'ouvre. Plus on se tait, et mieux on sait. Plus le mot se fait rare, plus la vie est pure. Et le petit enfant qui ignore tout encore du dire, du faire et de tous ces codes qui régentent le monde, le tout Petit est ouvert à tout. Tout s'engouffre en lui: sourires et regards, gestes tendres et impatiences, harmonies et impromptus, sans oublier les camaraderies du soleil et, bien sûr, cette petite brise légère venue de la mère.

     

    Photo Renal


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  • Extraits du livre « Les merveilleuses mères veilleuses »

    De François Garagnon.

     

     

    Le sourire est le grand lien de connivence entre les êtres, comme la lumière est le grand trait d'union entre les mondes. C'est le lieu d'alliance en soi. Lieu fragile et menacé, car tout dans ce monde conspire à séparer ce qui est uni. Pour que le sourire advienne, il faut que se produise un contact, il faut que le courant passe entre la joie du dedans et la beauté du dehors afin que la lumière soit. Le sourire ressemble à un torrent qui se précipite sans savoir. Sans savoir d'où il vient ni où il va. Son énergie est délivrance. L'enfant y puise comme à une source, inlassablement. Le sourire nourrit la vigueur de ses élans, l'aguerrit en lui conférant la lumière pour aborder les zones d'ombre de l'existence et, simplement, éclairer sa route. Le tout petit n'est en mesure de comprendre le monde qui l'entoure qu'au travers du sourire qui révèle l'âme des êtres tout comme la lumière révèle le relief des choses.

     

    Même lorsque l’enfant est abandonné au royaume des rêves, la mère vient enrichir sa collection de tendresse en volant du regard l’image paisible du petit ange dont elle connaît déjà le dessin par cœur et qui ne cesse pourtant de la subjuguer. Elle le regard comme on contemple un coucher de soleil. Sans trouver le moindre mot pour traduire ce qu’elle ressent.

     

    En réalité, la mère est partout dans le monde de l’enfant. Elle en est le clair horizon, le libre azur, la lumière franche et l’énergie qui l’accompagne. Elle est le chant des origines, le bercement de la vie et la prodigalité du cœur.

     

    Les merveilleuses mères veilleuses (3)

    Photo : Renal juin 2018


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  • Extraits du livre « Les merveilleuses mères veilleuses »

    De François Garagnon

     

     

    Quelque chose se passe en elle, qui ne saurait se passer d'elle, qu'elle ne saurait décrire. Et ce quelque chose, c'est quelqu'un. Le rendez-vous auquel est conviée la mère n'est pas un lieu, c'est une personne. Quelqu'un que l'amour va révéler, mettre à jour. Quelqu'un qu'elle ne connaît pas encore, dont elle ne sait rien et qui, cependant, lui devient plus intime que tout ce qui jusqu'alors composait sa vie.

     

    Quand on parle de celle qui donne la vie, on pense naturellement à la mère. Quand on parle de celui qui donne la vie, on pense naturellement à Dieu. La mère et le ciel si intimement proches, abolissant l'espace entre l'ici-bas et l'au-delà, au point qu'on ne sait plus trop où finit le consentement de l'un et où commence la grâce de l'autre. Sans elle, sans Lui, qui au juste donnerait le jour, mettrait la vie au monde?

     

    Le sourire permet toujours de passer de l'autre côté, de traverser le flot de la solitude sans risque de sombrer, d'aborder l'autre sans frapper à la porte. Le sourire est accueil, partage et rencontre. Célébration de l'instant et consécration de la relation. C'est le sésame de toute communion, de toute conversion du cœur aussi, le mot de passe informulé grâce auquel est pourtant clairement signifié: ouvre-toi. Ce qui revient à dire, pour celui qui reste sur le seuil: ouvre-moi.

    Les merveilleuses mères veilleuses (2)

     
            


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  • Extraits du livre « Les merveilleuses mères veilleuses »

    De François Garagnon

     

    Résumé :

    Pari insensé ou sentimentalisme excessif ? François Garagnon voit dans le geste infime  de la mère qui veille, quelque chose de plus  conséquent, pour l'avenir de l'humanité, que les décisions des puissants qui gouvernent la  marche du monde. Car c'est à partir de cette  inclination infiniment tendre et protectrice  enfouie dans un instinct millénaire, qu'un petit  d'homme trouvera, plus tard, assez de points d'appui et d'envol pour laisser au monde son  empreinte et transformer le hasard en destin.  La femme qui porte fruit, qui donne la vie puis en prend soin, est presque malgré elle dépositaire du mystère des origines, d'une sorte de  chant inaugural sans cesse recommencé qui  laisse entrevoir une perfection et une pureté qui ne sont pas de ce monde. À "celles qui donnent la vie", l'auteur rend un hommage discret par petites touches délicates et légères, jusqu'à cette poésie mystique qui, au
    lieu de terminer le livre, l'ouvre sur un cantique, un éclat de lumière, une chanson de ciel.

     

    Les lendemains qui chantent, c’est aux mères qu’on les doit. Leur amour si humble, qui se croit impuissant ou moins incapables de changer le cours des évènements, c’est ce souffle chargé de tant d’heures de patience, de larmes et de sourires, qui pousse la frêle embarcation vers la terre promise et rend la traversée possible.

     

    Elle  est le premier visage du monde. Celui que l'on découvre en arrivant au monde. La tendresse y coule à flot comme une source de lumière dont la prodigalité jaillit derrière le rideau des cils. Quand le visage s'approche, on reçoit ensoleillement du regard tout rayonnant d'une joie secrètement butinée dans la grande ruche de l'invisible et qui est comme un nectar de vie.

     

    Elle est le premier "je t'aime" murmuré à  notre oreille, ce serment de l'âme qui est aussi serrement du cœur, tant s'y résume de manière radicale l'universel élan de la condition humaine : aimer et être aimé.

     

    Les merveilleuses mères veilleuses (1)


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  • Extraits du livre «  JADE et le réenchantement du monde »

    De François GARAGNON

     

     

    Il m’est venu en tête l’une des démonstrations de Patrick qui vous laisse bouche bée : « Les gens, naturellement, ils font le plein d’essence pour leur voiture, afin d’avancer et d’éviter de tomber en panne. En revanche, ils ne pensent pas au plein des sens, pour eux.

    Tu y as déjà pensé ? Parce que le réservoir des sens, ça se vide. Et tu sais de quoi se compose le carburant pour le remplir à nouveau ? D’un savant mélange de gratitude, de sourires, de tendresse et d’encouragements. Autrement, on n’a plus assez d’énergie pour avancer correctement et pour aller loin. » 

    L’Éternel, il emballe les fragilités dans le papier cadeau de la Providence et contre toute attente, cela permet de convertir un sentiment d’injustice en gratitude, et une souffrance en bénédiction !

     

    Pour finir :

    « Contempler avec ferveur, donnez-vous avec abondance, adonnez-vous aux divinettes pour discerner les secrets sacrés, abandonnez-vous avec la fougue d’une cascade, pardonnez-vous les uns aux autres comme des frères, entretenez la paix comme un jardinier prend soin de son jardin, cultivez la beauté, multipliez votre joie en la partageant, aimez de mieux en mieux !

    Et… n’oubliez pas que la vie est belle !

     

    JADE et le réenchantement du monde (fin)

    Martinique aout 2017


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  • Extraits du livre «  JADE et le réenchantement du monde »

    De François GARAGNON

     

    JADE et le réenchantement du monde (9)


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  • Extraits du livre «  JADE et le réenchantement du monde »

    De François GARAGNON

     

     

    La merveille qui émerveille est petite, simple et fragile comme une fleur, et c’est toujours dans l’immobilité attentive qu’on la découvre. Pas dans l’agitation, la vitesse et la hâte, jamais ! C’est bien là qu’est la malédiction du monde moderne : l’humanité chercher à aller d’un endroit à un autre toujours plus vite.

     

    L’amour, c’est quand tu es dans un champ de blé, toute perdue au milieu de milliard de milliard d’épis, et que le rouge coquelicot te saute aux yeux, colore d’un coup ton cœur et tes joues. Comme si l’enchantement du monde s’était réfugié dans cette beauté aussi légère et fragile que des ailes de papillon. Alors, tu ne te sens plus de la même couleur, quelque chose en toi s’est empourpré, tu quittes le froid des jours pour rejoindre la ferveur. Tu te sens éclatante.

     

    Il n’y a que les enfants, les poètes, les amoureux et les fous qui font « oh » devant un coquelicot et qui répondent gaiement à son signe, avant de s’éloigner d’un pas léger, presque aérien, en souriant de la coïncidence. Avec le cœur si dense que devant eux, la vie danse ! et ça t’emmène comme une valse au milieu des étoiles…

     

    JADE et le réenchantement du monde (8)

    Chacra.


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  • Extraits du livre «  JADE et le réenchantement du monde »

    De François GARAGNON

     

     

    Dieu, en fait, il vient nous simplifier, clarifier en nous ce qui est obscur, redresser ce qui est tordu, nous débarrasser de ce qui est inutile ou superflu. Et nous orienter franchement vers la lumière, pour que toutes les ombres, elles passent derrière.

    Oui, Dieu nous reconstruit façon cathédrale avec la lumière qui passe à l’intérieur, beaucoup de vide et de silence pour faire résonner au-dedans, un sanctuaire pour préserver ce qu’il y a de sacré en nous, et puis des chants et des offrandes pour dire la gratitude et la jubilation d’être pleinement vivant et de faire monter tout ça vers le ciel !

     

    Je ne sais pas si tu as remarqué : nous avons toujours des reproches à faire à la réalité. Ça ne va jamais tout à fait comme on veut. Et forcément, nous n’y sommes pour rien…. Tu as remarqué ? c’est sans cesse la faute des autres, ou bien de la vie qui est mal faite ! Bref, ce qui cloche, c’est toujours quelque chose d’extérieur à nous. Quand on est au comble de l’énervement et qu’on s’exclame : « ça ne peut plus continuer comme ça. Il faut que ça change ! » C’est qui le « ça » ?

    Alors, essaie de jouer le « JE » ! Efforce-toi de mettre JE à la place de ÇA, et tu verras tout ce que cela modifiera en toi et autour de toi ! Si tu corriges ta copie, le résultat donne : « JE ne peux plus continuer comme ça. Il faut que JE change. »    
      

     

    La merveille qui émerveille est petite, simple et fragile comme une fleur, et c’est toujours dans l’immobilité attentive qu’on la découvre. Pas dans l’agitation, la vitesse et la hâte, jamais ! C’est bien là qu’est la malédiction du monde moderne : l’humanité chercher à aller d’un endroit à un autre toujours plus vite.

    JADE et le réenchantement du monde (7)

     

     


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  • Extraits du livre «  JADE et le réenchantement du monde »

    De François GARAGNON

     

     

    Beaucoup de gens  ignorent que la plus sûre manière de rendre le monde meilleur consiste à aimer mieux le petit monde qui les entoure.

     

    Heureux les yeux qui savent voir le monde dans sa beauté de cristal non encore embué par les soupirs d’impatience, d’amertume et de regret.

    Le plus grand obstacle sur la voie qui mène à Dieu est de ne pas savoir pardonner. Seules les souffrances endurées dans l’amour et le pardon finissent par disparaître. Tant que l’on n’est pas disposé à pardonner, la vie stagne comme l’eau derrière un barrage. Oui l’incapacité de pardonner est comparable à un barrage de millions de tonnes de béton armé érigé contre le cours naturel de l’amour. Nous devons donc apprendre à pardonner. Il est impossible de traverser la vie sans avoir à endurer des blessures ou à accepter des injustices. Nous devons apprendre à vivre avec elles, sans interrompre l’écoulement de l’amour.

     

    « Il faut contempler longtemps les infimes palpitations de l’aurore et la royauté du jour qui vient  pour saisir le fil de lumière qui permet de sortir de la nuit. » Dans cette image énigmatique, qui montrait comment échapper au labyrinthe de nos états d’âmes, on pouvait percevoir nettement le filigrane de l’espérance. Et du coup, c’est toute la vie qui était justifiée dans son authenticité.

    JADE et le réenchantement du monde (6)

    Photo Renal



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