• Michka

    Petites Histoire et Paraboles extraites du livre 

    « Parabole d’un curé de campagne » 

    De Pierre Trevet

     

    Toutes les histoires, paraboles et fariboles compilées dans cet ouvrage ont été collectionnées patiemment et sélectionnées avec soin comme le nectar butiné par l'abeille et disposé par elle dans les alvéoles. Tous ces contes, mots d'enfants, mots d'esprit... ont été «testés» au cours d'homélies, de catéchèses, de veillées de jeunes, ou d'enseignements. Ils se font l'écho d'un certain Jésus de Nazareth, qui «ne leur disait rien sans employer de paraboles» (Mt 13, 34). Une parabole, «cela veut dire que dans une histoire il y a une autre histoire qui se cache et qui est la véritable histoire de l'histoire». 

     

     

    Michka

     

     « Michka était  un ours en peluche. Fatigué de subir les caprices d'une petite fille, Michka la quitte et reprend sa liberté. Il s'en va dans la neige en tapant des talons. C'est un petit ours en peluche. Il a le dessous des pattes en velours rosé, deux boutons de bottine à la place des yeux et des points de laine à la place du nez. Et c'est la merveilleuse découverte de la nature et de la forêt : les arbres, les sources, les oiseaux, les étoiles. C'est le soir de Noël. Chacun est invité à faire une bonne action. Michka entend les grelots d'un traîneau : celui du renne qui, dans les pays du Nord, remplace le Père Noël, car il y a bien trop de neige pour qu'un bonhomme Noël puisse cheminer à pied. Le renne invite Michka à monter. Et Michka va distribuer un jouet dans chaque cheminée. Il s'amuse. C'est la glissade de la joie libre. S'il était resté sage petit joujou, aurait-il jamais connu une nuit pareille ? Alors, on arriva à la dernière maison. C'était une cabane misérable, à la lisière d'un bois. Michka fourra la main dans le grand sac, tourna, fouilla : il n'y avait plus rien ! Dans cette cabane, il y avait un petit garçon malade. Demain matin, en s'éveillant, verrait-il ses bottes vides dans la cheminée ? Le renne regardait Michka de ses beaux yeux profonds. Alors Michka fit un soupir, embrassa d'un coup d'œil la campagne où il faisait si bon se promener seul et, haussant les épaules, levant bien haut ses pattes, une-deux, une-deux, pour faire une bonne action de Noël, entra dans la cabane, s'assit dans une des bottes, attendit le matin... » (Conte de Marie Colmont) 


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :