• La poule aux œufs d’or

    Un homme avait une belle poule qui pondait des œufs d'or. Comme il croyait qu'elle avait en elle une grosse quantité d'or,

    Il la tua mais découvrit qu'elle était semblable aux autres poules.

    Parce qu'il avait espéré trouver tout un trésor, il avait perdu le petit profit qu'il gagnait.

     

    Que chacun se contente de ce qu'il a et évite d'en vouloir toujours plus.

     

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  • L’Âne qui porte du sel

    Un âne portant du sel traversait une rivière. Mais il glissa, tomba dans l’eau et le sel fondit : il se releva alors plus léger. Enchanté de cette aventure, il arriva une autre fois au bord d’une rivière avec une charge d’éponge ;  il crut que si il tombait de nouveau, il en ressortirait plus allégé et il fit exprès de glisser. Mais les éponges absorbèrent l’eau ; il ne put se relever et mourut noyé.

    Ainsi certains hommes font leur malheur à cause de leurs propres ruses. A vouloir faire le malin, on se précipite parfois soi-même dans le malheur.

     

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  • L’âne sauvage et l’âne domestique

    Un âne sauvage vit un âne domestique dans un endroit bien ensoleillé. Il s’approcha de lui et le félicita parce qu’il était en bonne forme et qu’il profitait d’une belle pâture. Mais, le jour suivant, il vit l’âne domestique chargé d’un fardeau ; son ânier le suivait et le frappait avec un gourdin. Alors l’âne sauvage dit : « Moi je ne te crois plus heureux car, à ce que je vois. Tu subis de grands maux pour profiter de cette abondance »

    Ainsi, il n’y a rien d’enviable dans les avantages accompagnés de risques et de souffrances. Certains avantages ne valent pas les inconvénients qu’ils entraînent.

       

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  • Le Loup et le Héron

    Un loup avait avalé un os. Il allait partout en cherchant celui qui pourrait le soigner. Il rencontra un héron et lui proposa une récompense s’il enlevait l’os. Le héron descendit sa tête dans le gosier du loup et retira l’os. Puis il réclama ce qui avait été promis. Mais en réponse le loup lui dit : « He toi ! Tu as retiré ta tête saine et sauve de la gueule du loup, et tu demandes en plus une récompense ? »

    Cette fable montre que la plus grande récompense que l’on puisse espérer des méchants, c’est qu’ils ne se montrent pas plus cruels. Il ne faut pas attendre de reconnaissance de la part des gens méchants.

     

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  •  

    L’âne revêtu de la peau du lion et le renard.

    Un âne ayant revêtu une peau de lion se promenait, effrayant les autres animaux.  Il aperçut un renard et voulut aussi lui faire peur. Mais celui-ci l’avait entendu crier auparavant et il lui dit : « Sache-le bien, moi aussi, j’aurais eu peur si je t’avais pas entendu braire. »

    Cette fable montre que des ignorants, qui peuvent apparaître à certains comme des gens importants, montrent ce qu’ils sont en réalité par leur façon de parler. Il ne sert à rien de vouloir paraître autre chose que ce que l’on est, car on finit toujours par se trahir

     

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  • Plus vrai que nature

    Il était une fois un loup mécontent de son sort. Il pensait, entre autres choses, être très intelligent, et estimait qu'il consacrait trop de son précieux temps à courir de-ci de-là et à risquer sa peau juste pour se remplir la panse. Et quand sa panse était pleine, il devait passer le reste de la journée a broyer du noir dans un antre misérable ou se tapir dans l'ombre, il employa donc son esprit vif et rusé à trouver un moyen de se faciliter la vie. Il lui fallait pour cela résider plus près de son garde-manger. ll avait besoin d'un camouflage : il pouvait se déguiser en haie, en rocher... ou quelque chose d’encore plus retors. Le hasard voulut que, dès le lendemain, le loup trouvât la dépouille d'une brebis morte et, s'étant soigneusement enroulé dans sa peau, se joignît à un troupeau des sœurs de la défunte. Les moutonnières créatures ne s'aperçurent de rien. Sous le chaud soleil matinal, il écouta leurs commérages insipides. L'après-midi, il se prélassa parmi les fleurs et les papillons, et il en apprit bien plus qu'il n'en souhaitait sur l'herbe des champs. Tandis que les grillons craquetaient et que !es ombres s'allongeaient, il promena nonchalamment son regard sur son dîner qui broutait dans le pré. Le soir, il regagna la bergerie avec le troupeau repu et bêlant, ll reporta alors son attention sur son estomac gargouillant, avec la satisfaction de celui qui voit son plan réussir, et devant qui s'ouvre un avenir radieux, fait de milliers de crépuscules rosés et enchanteurs... mais également celui dont le dos gras et laineux avait attiré le regard du berger. L'homme avait lui aussi l'estomac vide, et une forte envie de mouton rôti. Le déguisement du loup était si astucieux, si efficace, si ressemblant, que le berger s’y laissa prendre jusqu’à la dernière, tendre et savoureuse bouchée.

     

    (Moralité : qui cherche les ennuis les trouve.)

    (Extrait du livre de Helen Ward « La sagesse des bêtes »)

     

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  • Mascarade

     

    Il était une fois un corbeau aussi noir que la suie, doté d'un regard vif, d'une voix pareille au timbre d'une cloche fêlée et de bien mauvaises habitudes. Il voulait devenir un oiseau populaire et important, aussi prenait-il soin de se montrer toujours très poli et attentionné auprès des oiseaux de haut rang ; de croasser haut et fort a leurs mauvaises plaisanteries et de les complimenter sur leur apparence, si terne fût-elle, beaucoup, beaucoup trop souvent, il était enclin à piétiner les moineaux quand il rendait visite aux aigles influents, et fut tout surpris a la fin de s'apercevoir qu'en dépit de tous ses efforts, il demeurait un corbeau des plus ordinaires. Un jour, il apprit qu'il allait se tenir un concours pour élire le plus bel oiseau, et il décida qu'il serait le GAGNANT Bien qu'il fût plutôt quelconque, il n'était pas dépourvu d'idées, derrière cet œil brillant... il se mit à suivre les oiseaux les plus colorés, ramassant les plumes que ceux-ci semaient négligemment dans leur sillage. Les moineaux étaient intrigués mais gardaient leurs distances, craignant de laisser leurs propres plumes entre les pattes de ce collectionneur avide. Chaque soir, dans son nid, le corbeau nettoyait et lissait ses trophées, il les classait par taille et par couleur, et jetait ceux qu'il jugeait sans éclat ou trop endommagés. La veille du concours, il inséra soigneusement les plumes sélectionnées dans son propre plumage. Rayée ou mouchetée, marbrée ou tachetée, il disposa chacune d'elles de manière à créer un arc-en-ciel de couleurs chatoyantes, aussi ordonné et parfait que s'il avait été l'œuvre de la nature. Comme il avait bel air dans cette livrée volée ! A présent, c'était son tour de briller. Ébouriffant leur superbe plumage et bombant le jabot, les concurrents se pavanaient, et le corbeau se pavanait parmi eux, plus fier qu'un paon, captivant l'attention des juges d'un battement de sa queue d'emprunt. Qui dans le public pouvait résister à cet Oiseau resplendissant. Le résultat du concours ne faisait aucun doute. Le corbeau était sans conteste LE PLUS BEAU DE TOUS. Soudain, un brouhaha monta de l'assistance, se répandant parmi spectateurs et concurrents. Chacun se mit alors à reconnaître quelque chose de familier dans les motifs et les couleurs du fringant volatile, et s'empressa de récupérer son bien, laissant bientôt le tricheur fort déplumé, terne, quelconque et tout hirsute. Privé tout à la fois de sa tenue d'emprunt, du prix du plus bel oiseau, d'un public à séduire et d'amis importants, sans rien de remarquable a dire ou à être, il ne lui restait plus que lui-même pour seule compagnie - et de quoi réfléchir longuement.

     

    (Moralité : Le plumage ne fait pas l’oiseau.)

    (Extrait du livre de Helen Ward « La sagesse des bêtes »)


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  • Les insignes du pouvoir

     

    Il était une fois, une citée de souris, protégée des maraudeurs par de hautes murailles percées de centaines de trous juste assez grands pour laisser passer une souris, et juste assez petits pour interdire l'accès à tout animal plus gros et plus dangereux, en particulier les BELETTES. Les souris et les belettes étaient en guerre depuis des temps immémoriaux - depuis si longtemps, en fait, que plus aucune d'elles n'en connaissait la cause. Tout ce qu'elles savaient, c'était qu'elles se haïssaient, et cela leur suffisait pour se livrer bataille sur bataille. Mais cette longue guerre avait coûté cher aux souris, car, face à leurs féroces ennemies, elles perdaient à chaque fois le combat et un grand nombre de soldats. Enfin, les souris résolurent de tenir une conférence. Elles conclurent que le problème était dû à un manque de discipline sur le champ de bataille. Les assauts se déroulaient sans la moindre coordination, quant aux retraites, c'était un sauve-qui-peut général. Ce qu'il leur fallait, décidèrent-elles, c'était de l'organisation, et des chefs pour les diriger.Elles choisirent donc des COMMANDANTS au sein de leurs rangs -des souris charismatiques qui leur promirent la victoire, et dont le premier geste en tant que généraux fut de réclamer des épées étincelantes et des casques magnifiques, à elles seules réservés et ornés de cornes imposantes. Puis après un excellent repas elles restèrent paresseusement assises à se curer les dents en buvant du porto. Le lendemain, l'armée des souris, pleine d'une ardeur et d'un espoir nouveaux, se rassembla sur le champ de bataille, attendant les belettes de pied ferme. Mais quand l'assaut eut lieu, les souris se révélèrent tout aussi désorganisées que par le passé. Comme d'habitude, elles détalèrent toutes vers leurs trous, à l'exception des nouveaux généraux, trop lents et trop lourds. Les cornes superbes de leur casque étincelant étaient trop larges pour leur permettre de passer par les étroites souricières, et ils furent tous capturés et mangés par l’ennemi.

     

    (Moralité : A grand honneur, grand péril.)

    (Extrait du livre de Helen Ward « La sagesse des bêtes »)

    FABLES D'ESOPE : Les insignes du pouvoir


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  • Raisins aigres

     

    Il était une fois une grappe de raisin délicieux, pendant de façon fort tentante à une vigne enroulée autour d'un arbre. Et forcément face à cette friandise sans surveillance, il ne tarda pas à y avoir aussi un renard. Les fruits alléchants se trouvaient hors de sa portée, mais l'animal ne se laissa pas décourager pour autant, il sauta aussi haut qu'il put, se démenant dans la lumière du matin, ses mâchoires se refermant sur le vide les mouches et la poussière, jusqu'à ce qu'il en eût mal aux dents. Il tenta de grimper à l'arbre mais le tronc était trop  étroit, l'écorce trop lisse, la première branche trop haute. L'arbre ne lui était d’aucun secours ; il refusa même d’incliner ne fût- ce  qu'un rameau quand notre renard le secoua. Le renard trouva une longue baguette et tenta de s'en servir pour détacher la grappe de sa tige, mais la baguette se rompit, il lança alors des bâtons et des pierres sur la vigne, mais les raisins semblaient déterminés à rester où ils étaient. Leur odeur suave flottait entre les branches, les guêpes et les papillons les survolaient avec aisance, tandis que le renard, au sol, gisait pantelant, a bout de force. Quelques minutes de patience ne résolurent pas le problème. Le soir venu, les fruits noirs étaient toujours accrochés à la vigne aussi solidement qu'au matin.

    Les ombres s'épaississaient déjà quand le renard se détourna enfin des raisins, en marmonnant qu'ils étaient assurément les plus mauvais, les plus horribles, les plus répugnants, les plus révoltants, les plus immangeables, les plus indigestes et très probablement aigres qu’il eût jamais eu le plaisir de ne pas manger !

    (Extrait du livre de Helen Ward « La sagesse des bêtes »)

    FABLES D'ESOPE : Raisin aigres


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  • La vielle et le médecin

     

    Une vieille femme, qui avait les yeux malades, fit appeler, moyennant salaire, un médecin. Il vint chez elle, et à chaque onction qu'il lui faisait, il ne manquait pas, tandis qu'elle avait les yeux fermés, de lui dérober ses meubles pièces à pièce. Quand il eut tout emporté, la cure aussi étant terminée, il réclama le salaire convenu. La vieille se refusant à payer, il la traduisit devant les magistrats. Elle déclara quelle avait bien promis le salaire, s'il lui guérissait la vue ; mais que son état, après la cure du médecin, était pire qu'auparavant. " Car, dit-elle, je voyais alors tous les meubles qui étaient dans ma maison ; à présent au contraire je ne puis plus rien voir. "

    C'est ainsi que les malhonnêtes gens ne songent pas que leur cupidité fournit contre eux la pièce à conviction.


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