• Petites Histoire et Paraboles extraites du livre 

    « Parabole d’un curé de campagne » 

    De Pierre Trevet 

     

    Entre Noël et l’Epiphanie 

     

     « Un petit Fabien demande à sa maman : 

    « Dis maman, quel métier elle faisait la Sainte Vierge ? 

    -  Elle ne faisait pas de métier particulier, lui répond si maman. Je pense qu'elle savait tout faire. Elle pétrissait la pâte pour faire le pain, elle cultivait peut-être le jardin, elle tissait le lin le chanvre, pour faire des tuniques, elle cuisinait. Et je pense aussi qu'elle aidait saint Joseph à l'atelier. Mais elle ne faisait pas de métier particulier. 

    - Alors, dit Fabien, si elle ne faisait pas de métier particulier pourquoi elle mettait son enfant à la crèche ? » 

    « Ce mercredi-là au catéchisme, on a parlé du calendrier liturgique. La catéchiste a expliqué les différentes fêtes chrétiennes, qui étalent sur six mois environ toute la vie de Jésus depuis l'Avent jusqu'au temps  

    Pascal ; puis toute l'histoire de l'Église depuis sa naissance à la Pentecôte jusqu'à la Parousie, la fête du Christ roi de l'Univers. Au repas de midi, à la maison, le petit Julien lance tout à coup : 

    « Nous les chrétiens, on fête tous les événements de la vie de Jésus, même ses maladies. 

    - Ah bon ? dit la maman, d'où sors-tu cela ?- Oui, reprend Julien, la catéchiste nous a expliqué qu'après Noël, on fête son épidémie ! » 

    « Nous sommes au mois de janvier. Jean-Claude et Anne-Marie emmènent leurs enfants avec eux à un week-end spirituel. À l’entrée du parc de la maison religieuse où ils arrivent le samedi après-midi, ils sont accueillis par une belle statue de la Vierge Marie. C'est une Vierge couronnée. Leur petite dernière, Céline, s'approche de la statue, la regarde attentivement, s'attarde sur la couronne, puis (elle se tourne vers ses parents et leur  dit : « Elle a eu la fève ? »

      

    « Les confusions enfantines peuvent être pour nous un beau rappel : Jésus est présent à toutes nos activités et à tous les événements de nos vies. Il est présent dans les crèches, puisqu'il dit que lorsque nous accueillons un enfant en son nom, c'est lui-même que nous accueillons. Il est présent quand nous traversons l'épreuve de la maladie, dans les bons samaritains qui nous soignent, les Simon de Cyrène qui nous aident à porter la croix, et il est présent en nous-mêmes comme celui qui a pris sur lui nos infirmités. Il est présent dans les réunions de famille, dans le partage de la galette des rois, dans nos rires et dans nos fêtes... » 

     

     


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  • Petites Histoire et Paraboles extraites du livre

    « Parabole d’un curé de campagne »

    De Pierre Trevet

     

    « Cette histoire est parfaitement réelle. Elle s'est passée à Yssingeaux, dans les années 50. Quelques jours après Noël, M. le curé entre dans l'église. Malgré la pénombre, il s'aperçoit très vite que dans la crèche le santon de l'enfant Jésus a disparu. Qui l'aura volé ?... Un peu interloqué, il tourne sur lui-même, sans faire de bruit, parcourant du regard la chapelle dans laquelle était disposée la crèche, puis ce qu'il peut voir de l'église, tout en réfléchissant. Soudain, il entend, venant d'une chapelle du fond de l'église, un monologue d'enfant... Discrètement, il s'approche... et aperçoit un petit enfant de sept ans environ, qui pousse une petite brouette en bois dans laquelle il a disposé le santon de l'enfant Jésus. Plus tard, le Père curé reconstituera les faits... Début décembre, à l'approche de Noël, cet enfant avait promis à Jésus : « Si tu m'apportes une "barouette" (c'est ainsi qu'on appelle une brouette dans l'Yssingelais), je te promets que je t'en ferai faire un tour. » Il avait été exaucé ; alors il accomplissait ce qu’il avait promis.

    Puissions-nous comprendre  aussi bien  le mystère de l’incarnation de cet enfant. »


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  • Petites Histoire et Paraboles extraites du livre 

    « Parabole d’un curé de campagne » 

    De Pierre Trevet

     

    Toutes les histoires, paraboles et fariboles compilées dans cet ouvrage ont été collectionnées patiemment et sélectionnées avec soin comme le nectar butiné par l'abeille et disposé par elle dans les alvéoles. Tous ces contes, mots d'enfants, mots d'esprit... ont été «testés» au cours d'homélies, de catéchèses, de veillées de jeunes, ou d'enseignements. Ils se font l'écho d'un certain Jésus de Nazareth, qui «ne leur disait rien sans employer de paraboles» (Mt 13, 34). Une parabole, «cela veut dire que dans une histoire il y a une autre histoire qui se cache et qui est la véritable histoire de l'histoire». 

     

     

    Michka

     

     « Michka était  un ours en peluche. Fatigué de subir les caprices d'une petite fille, Michka la quitte et reprend sa liberté. Il s'en va dans la neige en tapant des talons. C'est un petit ours en peluche. Il a le dessous des pattes en velours rosé, deux boutons de bottine à la place des yeux et des points de laine à la place du nez. Et c'est la merveilleuse découverte de la nature et de la forêt : les arbres, les sources, les oiseaux, les étoiles. C'est le soir de Noël. Chacun est invité à faire une bonne action. Michka entend les grelots d'un traîneau : celui du renne qui, dans les pays du Nord, remplace le Père Noël, car il y a bien trop de neige pour qu'un bonhomme Noël puisse cheminer à pied. Le renne invite Michka à monter. Et Michka va distribuer un jouet dans chaque cheminée. Il s'amuse. C'est la glissade de la joie libre. S'il était resté sage petit joujou, aurait-il jamais connu une nuit pareille ? Alors, on arriva à la dernière maison. C'était une cabane misérable, à la lisière d'un bois. Michka fourra la main dans le grand sac, tourna, fouilla : il n'y avait plus rien ! Dans cette cabane, il y avait un petit garçon malade. Demain matin, en s'éveillant, verrait-il ses bottes vides dans la cheminée ? Le renne regardait Michka de ses beaux yeux profonds. Alors Michka fit un soupir, embrassa d'un coup d'œil la campagne où il faisait si bon se promener seul et, haussant les épaules, levant bien haut ses pattes, une-deux, une-deux, pour faire une bonne action de Noël, entra dans la cabane, s'assit dans une des bottes, attendit le matin... » (Conte de Marie Colmont) 


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  • Petites Histoire et Paraboles extraites du livre 

    « Parabole d’un curé de campagne » 

    De Pierre Trevet

     

    Toutes les histoires, paraboles et fariboles compilées dans cet ouvrage ont été collectionnées patiemment et sélectionnées avec soin comme le nectar butiné par l'abeille et disposé par elle dans les alvéoles. Tous ces contes, mots d'enfants, mots d'esprit... ont été «testés» au cours d'homélies, de catéchèses, de veillées de jeunes, ou d'enseignements. Ils se font l'écho d'un certain Jésus de Nazareth, qui «ne leur disait rien sans employer de paraboles» (Mt 13, 34). Une parabole, «cela veut dire que dans une histoire il y a une autre histoire qui se cache et qui est la véritable histoire de l'histoire» 

     « On raconte qu'un jour, saint François d'Assise partit évangéliser avec frère Rufin ; celui-ci vénérait saint François, mais n'avait pas encore atteint son degré de sainteté. Tout au long du chemin, frère François disait : « Béni sois-tu, Seigneur, pour la campagne que tu as faite si belle ! Béni sois-tu pour le gazouillis des oiseaux ! Béni sois-tu pour le murmure des torrents ! » Et le frère Rufin, pour imiter son modèle, ajoutait, mais sans conviction : « Oh oui, loué sois-tu ! » 

    « Béni sois-tu pour les paysans qui ensemencent leurs terres, promesse de moisson. - Oh oui, loué sois-tu ! » Etc.

     Mais frère Rufin en avait assez de ces litanies. Finalement, à la sortie du bois, une tourterelle qui se trouvait sur une branche au-dessus des deux frères en mission, laisse tomber ce que voir, devinez, juste sur la tête de saint François. Ce n'est pas très agréable de recevoir ce genre de shampoing ! Et frère Rufin se dit « On va bien voir si tu continues à louer le Seigneur. » Or, juste à ce moment, il entend saint François : « Béni sois-tu, Seigneur de ne pas avoir donné des ailes aux vaches ! » 


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  • Petites Histoire et Paraboles extraites du livre 

    « Parabole d’un curé de campagne » 

    De Pierre Trevet

     

    Toutes les histoires, paraboles et fariboles compilées dans cet ouvrage ont été collectionnées patiemment et sélectionnées avec soin comme le nectar butiné par l'abeille et disposé par elle dans les alvéoles. Tous ces contes, mots d'enfants, mots d'esprit... ont été «testés» au cours d'homélies, de catéchèses, de veillées de jeunes, ou d'enseignements. Ils se font l'écho d'un certain Jésus de Nazareth, qui «ne leur disait rien sans employer de paraboles» (Mt 13, 34). Une parabole, «cela veut dire que dans une histoire il y a une autre histoire qui se cache et qui est la véritable histoire de l'histoire». 

     

    « Une catéchiste demande à son groupe : « D’après vous, où est Dieu ? », Le petit Jacques a une grand-mère qui lui enseigne le catéchisme par questions et réponses comme elle l’a appris elle-même quand elle était petite. Alors il répond très candidement : « Au ciel, sur terre et en banlieue » (au lieu de « en tous lieux »)  

     

    « Au temps du rideau de fer, en Hongrie, un jeune chrétien est interpellé par un jeune communiste : « Où vas-tu ? - Je vais à la messe. » Le jeune communiste se moque de lui en disant : « De deux choses l’une : ou Dieu existe, ou Dieu n'existe pas. S'il n'existe pas, tu perds ton temps. Mais s'il existe, comment peux-tu imaginer qu'il faille aller dans une église pour le rencontrer ? Il est partout. » Le jeune chrétien, après une courte prière intérieure an Saint-Esprit s'est entendu lui répondre : «Je sais en tout cas  une chose : Dieu est si grand qu'il ne peut tenir dans ton intelligence.  Mais je sais aussi qu'il peut se faire si petit qu'il peut tenir dans mon cœur. » 

     

    Parabole d'un curé de campagne Fariboles 1


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  • Petites Histoire et Paraboles extraites du livre 

    « Parabole d’un curé de campagne » 

    De Pierre Trevet

     

    Toutes les histoires, paraboles et fariboles compilées dans cet ouvrage ont été collectionnées patiemment et sélectionnées avec soin comme le nectar butiné par l'abeille et disposé par elle dans les alvéoles. Tous ces contes, mots d'enfants, mots d'esprit... ont été «testés» au cours d'homélies, de catéchèses, de veillées de jeunes, ou d'enseignements. Ils se font l'écho d'un certain Jésus de Nazareth, qui «ne leur disait rien sans employer de paraboles» (Mt 13, 34). Une parabole, «cela veut dire que dans une histoire il y a une autre histoire qui se cache et qui est la véritable histoire de l'histoire». 

    smile

    Le Père Pierre Trevet est prêtre du diocèse du Puy-en-Velay depuis vingt ans. Outre son ministère paroissial, il anime des récollections dans le cadre des Équipes Notre-Dame et des CPM (Centres de préparation au mariage), ainsi qu'une émission quotidienne sur RCF-Le Puy (Paraboles et fariboles). Il est aussi accompagnateur d'une communauté Foi et Lumière à laquelle il versera les droits d'auteur de cette publication. 

     smile

    Saint Augustin et l’enfant

     

    « Dans la vie de saint Augustin, évêque d’Afrique du Nord et l’un des plus grands penseurs de christianisme, il y a cette belle anecdote : 

    Il se promène sur la plage. De loin, il aperçoit un enfant qui fait sans cesse le trajet entre la mer et un point fixe sur la plage, à dix mètres du bord de la mer. L’enfant puise de Peau dans une coquille Saint-Jacques (d'où la présence de cette dernière sur le blason de Benoît XVI en référence à la science et à l’humilité de saint Augustin). Il va la vider dans un trou qu'il a aménagé dans le sable. Saint Augustin, en s'approchant, lui demande ce qu'il est en train de faire. Et l’enfant lui répond : « Tu vois, je veux mettre toute la mer dans le trou que j'ai creusé. » Saint Augustin sourit et lui fait remarquer qu'il n'y arrivera jamais. L'enfant lui dit alors : « Toi, Augustin, tu ne peux pas non plus mettre tous les secrets de Dieu dans ton intelligence. Dieu est tellement grand ! Bien plus grand que la terre, la mer et le ciel et même que l'intelligence des savants ! » 

     yes

    L’Esquimau en France 

    « Où est Dieu ? Peut-être le cherchons-nous là où il n'est pas... 

    Un Esquimau quitta son pays avec son matériel de pêche, débarqua sur le continent européen et se mit en quête d'un espace glacé pour pêcher et attraper de nouvelles variétés de poissons. Après bien des recherches, il put enfin faire un trou dans la glace, lancer son hameçon et attendre que le poisson se fasse prendre. Tout à coup, une voix se fit entendre : « Il n'y a pas de poisson ici. » Surpris, l'Esquimau alla un peu plus loin, refit un trou dans la glace, lança l'hameçon... Encore une fois, la voix retentit : « II n'y a pas de poisson ici, je vous l'ai déjà dit. » Alors l'Esquimau se déplaça encore une fois, refit un trou dans la glace, lança l'hameçon et attendit. La voix se fit entendre avec force : « Il est formellement interdit de faire des trous dans la patinoire. » 

    Ne cherchons-nous pas Dieu là où il n'est pas ? 

    Parabole d’un curé de campagne »


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